mercredi 15 août 2012

AsABat

Le parcours du Pacific Crest Trail est largement rendu, sinon possible, du moins relativement aisé, par la solidarité qui s'y exerce et par les contributions généreuses de quelques individus dévoués et désintéressés. Comme vous le savez, Halfmile, qui fournit la cartographie, en est un exemple éminent. Mais il y a aussi AsABat. Depuis plusieurs années, AsABat collationne et diffuse toutes les informations en temps réel sur le moindre point d'eau de Californie du sud. Son "Water Report" est un outil indispensable, qui vous informe de l'état du moindre suintement boueux dans le désert du Mojave, ou de l'état de fermentation des souris dans les citernes de celui d'Anza-Borrego. Il doit être très difficile de trouver un hiker qui n'a pas son water report sur lui, dans tout le sud de la Californie.

C'est un jour très triste pour la communauté du Pacific Crest Trail, un jour très triste pour moi, qui ne le connaissais pourtant pas. AsABat, William Jeffrey à la ville, vient de mourir sur le Pacific Crest Trail, en Oregon, à 54 ans.




"No man is an iland, intire of it selfe: every man is a peece of the Continent, a part of the maine; if a Clod bee washed away by the Sea, Europe is the lesse, as well as if a Promonterie were, as well as if a Mannor of thy friends or of thine owne were: any mans death diminishes me, because I am involved in Mankinde; and therefore never send to know for whom the bell tolls; it tolls for thee."


Aucun homme n'est une île, autonome. Chaque homme est un morceau du continent, une partie de la terre ferme; si une motte de terre est emportée par la mer, l'Europe en est diminuée, comme elle le serait si c'était un promontoire, tout comme s'il s'agissait de la maison d'un de tes amis ou de la tienne: la mort de tout être me diminue, parce que je fais partie de l'Humanité. En conséquence, ne demande jamais pour qui sonne le glas: il sonne pour toi.

John Donne, poète anglais, 1572-1631