mercredi 30 mai 2012

30 mai Poodle Dog, retenez bien ce nom


Dans la mesure où je peux imaginer que les futurs aspirants thru-hikers français pourraient malencontreusement tomber sur ce blog, il me paraît utile de leur apporter des informations supplémentaires sur le très redoutable "Poodledog Bush", le buisson du caniche (!), cette plante vénéneuse omniprésente sur le PCT, qui fait des ravages. 
Cam Honan, le randonneur cinglé qui parcourt 60 km par jour, vient d'en être victime, gravement. Rien de tel qu'un exemple concret pour bien jauger ce que je disais à propos de cette charmante plante. Je vous traduis donc son journal, reproduit ci-dessous...





"Je me suis traîné jusqu'à Kennedy Meadows, les derniers 12 miles m'ont péniblement pris 7 heures (un tel tronçon ne devrait normalement prendre que 3 heures, avec la promesse de nourriture chaude et de glace Ben & Jerry's au bout du sentier). Il était temps de consulter un médecin. Heureusement, j'ai pu être emmené rapidement jusqu'à la ville de Ridgecrest, grâce à un couple de merveilleux habitants de l'Oregon, Judy et Dan, que j'avais déjà rencontrés juste après Mt Laguna le 2e jour.
En arrivant à destination, j'ai pris une chambre d'hôtel, une douche bien nécessaire, j'ai acheté des vêtements propres dans une friperie, et je suis parti à l'hôpital. En résumé, on m'a tout de suite fait une piqûre de stéroïdes, et ordonné un régime à base de cortisone, antihistaminiques, et repos, les jambes en l'air.


Notes concernant mon expérience avec le Poodledog Bush:
• Certains symptômes mineurs étaient évidents au bout de 24 heures. Cependant, les choses ne sont devenues vraiment désagréables qu'après 4 à 5 jours.
• Ce ne sont pas tant les démangeaisons (auxquelles on peut se faire) que l'œdème qui est devenu le problème principal.
• Une fois que l'irritation est carrément apparue le 4e/5e jour, elle s'est rapidement répandue à la fois vers les pieds, et vers le haut jusqu'à la poitrine et le cou. Ceci bien que j'aie régulièrement lavé mes chaussettes, mon short et ma chemise.
• Ma décision de laisser les choses suivre leur cours et de retarder la consultation d'un médecin provient de mon stoïcisme et mon entêtement (qui remonte à mes ancêtres bagnards irlandais), plutôt qu'à une analyse objective. Mon conseil à mes camarades randonneurs qui sont sérieusement atteints par le Poodledog Bush est de rechercher un médecin aussi vite que possible pour l'éradiquer avant que l'irritation n'ait le temps de se répandre.

Allongé sur mon lit d'hôtel, je ne peux m'empêcher de sourire avec ironie de ma situation actuelle. En quelques deux décennies de randonnée dans le monde entier, j'ai été en contact avec des grizzlies, des serpents venimeux, des chiens enragés, des bandits mexicains armés et des rapides furieux. Qui aurait pu imaginer que je sois mis hors de combat par une plante d'aspect anodin du nom de "Caniche"? Ils auraient au moins pu l'appeler "Pit Bull" ou "Rottweiler"!"


Shuffled into Kennedy Meadows, the final twelve miles taking a painfully slow seven hours (such a stretch would normally take around three hours with the promise of hot food and Ben & Jerry’s at trail’s end). The time had come to seek medical attention. Fortunately I was able to quickly procure a ride to the town of Ridgecrest, courtesy of a couple of wonderful Oregonians by the names of Judy and Dan (?), whom I had previously met just after Mt. Laguna on the second day of the PCT.
Upon gaining my destination, I checked into a motel, had a long-overdue shower, bought a spare set of clean (sort of) clothes from the Thrift Store and finally headed to the hospital. To cut a long story short, I was given an immeditate steroid shot, then prescribed a steady diet of Prednizone, antihistamines, elevation and rest.
Notes in regards to my experience with Poodle Bush:
  • Some minor symptoms were evident after 24 hours, however, things didn’t really become uncomfortable until some four or five days after contagion.
  • It wasn’t so much the itching (which can be tuned out) as the swelling which turned out to be the major issue.
  • Once the rash emerged in ernest on the fourth/fifth day, it spread quickly both downwards to my feet and upwards to my chest and neck. This was despite the fact that I cleaned my socks, shorts and shirt regularly.
  • My decision to let it “run its course” and delay medical attention was made out of stoicism and stubborness (goes back to my Irish convict heritage), rather than objectivitiy. My advice to fellow hikers who are exposed in a big way to Poodle Bush, is to get themselves to a doctor sooner rather than later and knock it on its head before it has a chance to really spread.
Lying in my motel bed I couldn’t help but have an ironic chuckle in regards to my present situation. In some two decades of hiking around the globe, I have had close encounters with grizzlies, King Browns, rabid dogs, gun-toting Mexican bandits and roaring rapids. Who would have thought that I would finally be put out of action by an innocuous sounding plant by the name of ‘Poodle Dog’. I mean, really, it at least could have been called ‘Pit Bull’ or ‘Rottweiler’ bush! 


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