"On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter".
Jean De La Fontaine
"PLB", Personal Locator Beacon, balise personnelle de localisation, c'est le nom que l'on donne aux États-Unis aux balises qui vous permettent d'appeler les secours en cas de gros souci.
J'avais abordé cette question dans un billet de la fin novembre, il y a une éternité. J'avais ensuite décidé de m'en passer, essentiellement pour une question de poids, mais aussi financière. Les PLB, ce n'est pas franchement donné. Je viens de changer d'avis, sous la pression de mes enfants et amis. Ils n'ont pas fondamentalement tort, dans la mesure où mon projet est de rechercher, un peu à la manière de Funnybone!, une certaine solitude. Je n'aurai peut-être même pas besoin de la rechercher, d'ailleurs, elle risque fort de venir à ma rencontre d'elle-même. Dans la mesure où j'ai choisi de partir bien avant les autres (à ma connaissance, pour l'heure, nous sommes deux à avoir choisi de partir le 5 avril), je peux passer littéralement des semaines sans voir qui que ce soit. Dans cette optique, un banal accident, une chute, une fracture, peu importe, peut avoir de très sérieuses conséquences. Aaron Ralston pourrait, j'imagine, en témoigner après ce qu'il a malheureusement été contraint de faire dans le fond du Blue John Canyon en Utah. Je ne tiens pas particulièrement à l'imiter, ni à faire le sujet d'un film à sensation.
Ce sont mes proches qui m'offrent cette balise (merci!!), ce qui est symboliquement touchant. J'avais expliqué en novembre les choix dont on dispose en la matière. J'emporterai donc la balise ACR SARlink View, qui est une proposition nettement plus sérieuse que le Spot.
Évidemment, nous ne sommes pas dans un monde parfait et ces balises souffrent déjà d'un sérieux problème: les abus d'utilisation à mauvais escient. À force de crier au loup... Les services de secours sont devenus méfiants vis-à-vis des déclenchements de balises, ce qui me paraît à ce propos une raison de plus d'utiliser une balise plus "sérieuse" que le Spot. Sur le PCT, une randonneuse a récemment déclenché sa balise Spot, je l'ai déjà écrit, parce qu'elle n'avait plus d'eau dans sa gourde, sur la première étape! Je ne vous parle pas de ceux qui partent faire de la moto-neige et appellent ensuite les secours parce que leur voiture patine dans la neige...
Néanmoins, le choix est plutôt restreint si on a un véritable gros problème et si on est seul. Sur le PCT, en outre, il ne faut pas oublier que l'eau est une denrée extrêmement rare, où qu'on se trouve, et que votre survie peut être rapidement mise en jeu si vous n'avez plus d'eau.
Ce pour quoi j'hésite encore, ce sont les petits accessoires ci-dessous...
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