"Reading without reflecting is like eating without digesting."
Edmund Burke
"Lire sans réfléchir, c'est comme manger sans digérer".
J'aurai au moins fait semblant d'être un thru-hiker compétent. C'est toujours ça de pris. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Si j'abandonne à Lake Morena... La honte!
Je fais donc officiellement partie d'un groupe de randonneurs du PCT 2012 bénévoles, pour lire, éplucher, tester, analyser, commenter, corriger, critiquer un nouveau guide de préparation du Pacific Crest Trail qui s'appellera "The Pacific Crest Trail Workbook". Il a été rédigé par Jeremy Weaver.
Ce qui rend sa démarche intéressante, c'est qu'il est dans la lignée des Halfmile, un valeureux représentant de l'Église des Dingues Furieux. Jeremy ne veut pas vendre son guide. Il ne souhaite même pas qu'on sache qui l'a écrit. Il veut le mettre à la disposition de tous. Et qu'il soit de qualité, de préférence.
Jeremy voudrait que le guide soit disponible pour 2012. Et je viens de recevoir mon exemplaire à étudier.
Bien, il va falloir se mettre au boulot dare-dare; il veut un rapport détaillé pour le 27 décembre. Mais pour l'heure, ma première impression est plutôt favorable, si ce n'est que j'ai déjà signalé à Jeremy, concernant une page échantillon qu'il m'avait envoyée, quelques fautes d'anglais. Je suis vraiment un chieur! "Eh, les profs! Foutez-nous la paix!", comme disaient Pink Floyd dans "The Wall". En réalité, ce n'est pas vraiment sa faute. Il est victime des correcteurs automatiques d'orthographe et de grammaire, qui sont une véritable plaie. Google est une catastrophe pour ça. Dès que vous avez le dos tourné, ils modifient votre texte et, souvent, le rendent absurde. Rien de plus con qu'un ordinateur, parfois.
La présentation est bonne et Jeremy a pensé à rassembler tous les formulaires utiles (permis, etc.), y compris la belle carte qui était déjà dans mon bureau. Celle de la règlementation concernant les ours, dans la Sierra. J'ai quelques critiques, mais on verra ça plus tard après réflexion.
J'en ai déjà profité pour remplir et imprimer la demande d'entrée au Canada par le Pacific Crest Trail. Je me disais que j'avais largement le temps, puisqu'il faut l'envoyer trois mois avant le départ. Et je viens de me rendre compte avec surprise que dans un mois, je serai dans les délais. Mon Dieu! dirait John, le temps passe vite. Au boulot pour la logistique! Comme l'écrit Jeremy, " Ne paniquez pas face au travail de préparation. Qu'est-ce que vous feriez d'autre maintenant, de toute façon?" À part écrire un blog et rendre visite à votre tapis roulant préféré??
"Pour éviter une rencontre déplaisante avec un ours, ne JAMAIS lui donner à manger".
C'est bon à savoir. Je le note.
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Concernant les ours, toujours, Jeremy a un chapitre sur la peur et les risques potentiels. Il y en a un certain nombre, bien sûr, certainement plus que pour une rando dans les Pyrénées, mais ce n'est tout de même pas dramatique. Juste exotique, avec la présence de diverses petites bêtes, et d'autres, pas si petites que ça.
Je vous traduis ce qu'il écrit à propos des ours:
"Les rencontres avec les ours noirs peuvent être une fantastique expérience. Cependant, tout comme pour les serpents à sonnette, si vous êtes ignorant, il y a de bonnes chances pour que ce soit VOUS qui provoquiez une attaque d'ours. Sur les 42 attaques d'ours mortelles en Amérique du Nord depuis les années 1980, la plupart ont eu lieu au Canada et la plupart des victimes étaient jeunes, ou âgées. Une fois que vous connaîtrez le langage corporel des ours noirs, vous pourrez réagir correctement. La plupart d'entre vous pourriez être effrayés de voir un ours vous renifler et se dresser sur ses pattes de derrière. L'ours est très probablement en train de s'assurer que vous savez qu'il est là et que vous n'approchez pas trop près de lui. Un ours noir ne vous tuera pas en se dressant sur deux pattes et en vous reniflant. Mais surveillez tout signe d'agressivité, s'il vous suit, piétine le sol ou fait des simulations de charge. Face à un ours, ne courez JAMAIS, ne tournez pas le dos, ne le regardez pas dans les yeux. Vous n'avez VRAIMENT PAS besoin de défier un ours, de quelque manière que ce soit. Baissez les yeux, levez les bras lentement, et éloignez-vous lentement tout en faisant face à l'ours. Si l'ours adopte un comportement de voyou, il fera semblant de vous charger, continuez les mêmes mouvements, lentement. Si la situation dégénère en combat, protégez votre cou et visez les parties sensibles, la truffe et les yeux. Vous NE PARVIENDREZ PAS à casser la gueule à un ours, donc il faut être malin et rapide. La probabilité d'être face à un grizzly est tellement mince qu'elle ne vaut pas la peine d'être mentionnée. La plupart des rencontres avec tous types d'ours sont en lien avec la nourriture. Les ours dans la Sierra sont les plus problématiques. Il est absolument indispensable d'utiliser un bidon anti-ours dans les secteurs indiqués par le Service des Eaux et Forêts."
Je vous laisse juger si ces commentaires sont rassurants ou pas. Y a pas de risques, mais pensez à lui mettre les doigts dans les yeux quand même... Je vais aller voir à la fac s'ils ont des cours sur le langage corporel des ours noirs.
One more thing, comme disait Steve Jobs. Jenny (Sticky Fingers), a monté plusieurs diaporamas de son parcours du PCT. Celui-ci dure 15 mn, du départ à Campo jusqu'au désert du Mojave. Les photos sont intéressantes... Belles impressions du désert. Il me tarde! En plus, il n'y a pas d'ours. Euh, juste des scorpions, des serpents à sonnette et quelques pumas. Bon, le langage corporel des serpents à sonnette, au moins, il est simple à entendre. Heureusement, parce que pour leur mettre les doigts dans les yeux...
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