lundi 9 janvier 2012

Food


"If you're going to America, bring your own food."
Fran Lebowitz

"Si vous allez en Amérique, emportez votre propre nourriture".



La note préliminaire qui n'a rien à voir, quoique...

Cette photo a été prise au-dessus de la Sierra Nevada le 4 janvier (secteur de Yosemite). Vous noterez l'enneigement stupéfiant. Moi, je me marre... mais je ne devrais pas, ce n'est pas bien. L'eau stockée dans la neige, il va falloir aller la chercher avec une loupe et une petite cuillère (en titane). Comme l'écrivait Stéphane, en Californie, ils n'avaient qu'à boire l'année dernière! À ce train-là, je me demande si je ne vais pas partir pour Campo la semaine prochaine!








Voici une photo publiée par Not Phil! (oui, c'est son trail name, parce que certains voulaient l'appeler Phil à cause de sa ressemblance à Phil Collins. Il a osé leur dire non. Voilà le résultat). Il montre dans son journal ses deux premières semaines d'alimentation sur le PCT. Cela confirme qu'il faut prendre "avec une pincée de sel", comme disent les Anglo-Saxons, les indications de Yogi, quand elle affirme qu'à tel endroit, on trouve du ravitaillement correct.

En effet, la photo est très significative, parce qu'elle révèle quels sont les aliments standards du hiker américain, qui ne conviennent pas forcément très bien au randonneur gaulois.
On y trouve deux produits absolument incontournables: le beurre de cacahuètes et les M & M. Et une multitude de barres énergétiques sucrées diverses, ce qui n'est pas le pire. Si vous ne fréquentez pas les États-Unis, il y a des chances pour que vous ne connaissiez pas le jerky que l'on trouve dans toutes les bonnes stations-services. Ce sont des lanières de viande séchées et aromatisées, un legs des Indiens. On les mâche, comme le tabac à chiquer du Capitaine Haddock. Au final, il ne reste, au mieux, qu'un petit nombre de sacs qui pourraient recéler quelque chose qui puisse être réhydraté / chauffé.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, marcher 10 heures par jour pendant des mois en me nourrissant de M & M et de beurre de cacahuètes sur des crackers, ça m'inquiète un peu. Quand je pense à la technicité et la complexité extravagante de l'alimentation sportive de nos jours, il y a de quoi s'interroger. Le moins que l'on puisse dire est que les hikers ne font pas réellement ce qu'il faudrait pour optimiser leurs performances par le biais de la diététique. Mais ils font souvent ce qu'ils peuvent. Bien évidemment, on ne trouve pas forcément ce que l'on souhaiterait dans une station-service au fond des bois. Et je rappelle que nombre d'entre eux refusent, en outre, d'emporter un réchaud.
Quant aux arrêts pour ravitaillement en ville, où les hikers ont la possibilité de récupérer certaines des calories envolées, c'est une activité qui se pratique avec force hamburgers et crèmes glacées.

Juste pour la comparaison, voici un exemple de ce qu'on trouve sur le site d'Overstim, une société spécialisée dans la nutrition sportive. La photo ci-dessus les ferait marrer, ou les effraierait. Pas de doute, chez les thru-hikers, on est encore à l'âge de pierre, de ce point de vue! Mais le PCT est aussi, il faut bien le reconnaître, un parcours un peu bestial.



    CONSEILS DIÉTÉTIQUES
    Afin de gérer au mieux une épreuve se déroulant en milieu froid, l'alimentation doit être bien conduite avant, pendant et après l'effort. Les aliments les plus adaptés sont ceux à base de glucides, qui permettent aux muscles de travailler. Contrairement aux idées reçues et lorsqu'il s'agit d'une épreuve courte (hors expédition de longue durée), il n'est pas nécessaire d'augmenter la ration en lipides avant le départ, dans la mesure où les réserves corporelles sont suffisantes pour faire face aux besoins.
    • La semaine précédant l'épreuve
      Une épreuve ne se prépare pas la veille de la compétition. La semaine précédant l'événement, les aliments peu digestes sont à proscrire. Une attention toute particulière sera portée aux produits contenant de la vitamine C, connue pour ses propriétés " anti-infectieuses ". Par conséquent, place aux fruits et légumes frais riches en vitamine C ! La consommation de ginseng (dynamisant naturel) en amont de l'effort est de plus en plus répandue dans le monde du sport. Un à deux mois avant une compétition, il peut être intéressant de commencer un programme à base de GINSENG ROUGE OVERSTIM.s. Les substances qu'il contient lui confèrent des propriétés stimulantes, permettant entre autre de diminuer les états de fatigue.
      En plus de cette alimentation, un apport quotidien de 1,5 l d'eau additionnée de 150g de MALTO les 3 jours précédant une épreuve permet d'augmenter les réserves de glucides et d'hydrater l'organisme, tout en évitant les efforts digestifs inutiles.
    • Le jour de l'épreuve
      La déshydratation est favorisée par les exercices prolongés réalisés en ambiance froide. Afin d'éviter ce problème, boire en alternance tout au long de l'épreuve (toutes les 10 minutes environ), 1 bouche pleine d'ALIMENT LIQUIDE 640pour 3 à 4 fois de boisson énergétique (HYDRIXIR + MALTO). Consommer ponctuellement de l'ADEP ainsi que des GELS ÉNERGÉTIQUES OVERSTIM.s. Ces derniers permettent de compléter l'action de la boisson de l'effort. Toutefois, bien penser à les placer près d'une source de chaleur (entre deux couches de vos vêtements par exemple) car ils peuvent geler à basse température. Si vous avez la possibilité de vous ravitailler avec un bidon isotherme, l'ADEP chaud à une saveur bouillon de poule et certains arômes d'HYDRIXIR tels le salé, le thé-citron, le thé-pêche, le thé-vert-menthe, et le thé-framboise sont aussi agréables chauds.
    ALIMENTATION TYPE EN ENVIRONNEMENT FROID
    Petit déjeuner
    • 120g de SPORDEJ
    • 1 petite tasse de thé/café
    Pause (ou encas s'il n'y a pas d'arrêt)
    • 1 barre énergétique AMELIX : sa valeur énergétique élevée en fait un complément intéressant pour les efforts prolongés et les conditions météorologiques exigeantes (pluie, froid, vent...).
    • Gels énergétiques OVERSTIM.s (ANTIOXYDANTCOUP DE FOUET...)
    Pause "déjeuner" : composition variable selon le type d'épreuve
    • Si vous vous arrêtez un moment : ADEP puis 80 à 100g de SPORDEJ
    • Si vous ne prenez pas le temps de faire une pause : ALIMENT LIQUIDE 640 réparti sur 2 heures en alternance avec la boisson (HYDRIXIR + MALTO) ou 1 bidon d'ADEP par petites gorgées + 1 BARRE ÉNERGÉTIQUE (cranberries, chocolat-magnésium, céréales et fruits rouges, AMELIX)
    Pause (ou encas s'il n'y a pas d'arrêt)
    Pause récupération
    Dîner (au bivouac)
    • ADEP, pour une réhydratation effective et un apport énergétique intéressant
    • Aliments traditionnels (lyophilisés, déshydratés...).
    Le repas du soir est un instant privilégié pour récupérer. Choisissez des aliments se conservant bien et faciles à préparer.

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire