mardi 24 avril 2012

23 avril États d'âme

Bon, Anne-Marie dit que ce blog est mon psy, ouais, peut-être, après tout. Alors, voilà mes états d'âme.
OK pour continuer. MAIS, je me heurte à un problème digne de la quadrature du cercle. J'ai rogné sur tout, j'ai éliminé tout ce que je pouvais. Je n'ai pas de doudoune, je n'ai pas de réchaud, je n'ai quasiment plus de pharmacie, bref, je ne sais pas ce que je pourrais encore supprimer. Et pourtant, j'arrive à un poids de base du sac (sans eau ni nourriture) de 13 kg. Mais ce n'est pas fini. Il "faut" y ajouter le portable (1 kg) et... l'appareil photo (2,7 kg). On parvient à 16,7 kg. Par comparaison, Stéphane, qui a parcouru le PCT l'an dernier avec Élodie, portait 10,4 kg. Vous voyez où est le problème?

Alors, bien sûr, j'en entends dans la salle qui crient que je n'ai qu'à éliminer ces deux articles très encombrants. Oui, mais vous avez dû remarquer que j'aimais écrire et prendre des photos. Aussi absurde que cela puisse paraître, si je ne peux plus écrire à ma guise ni prendre les photos que je voudrais prendre, je n'ai plus envie de faire ce parcours. Hein que c'est compliqué?
Si je pouvais m'alléger de près de 4 kg, ce serait le bonheur, pourtant. Mais ça ne m'intéresse pas. Non, plutôt, faire le PCT dans ces conditions ne m'intéresse pas. Et je ne sais pas du tout si je pourrai continuer avec une telle charge. Parce qu'il ne faut pas perdre de vue un petit détail: demain matin, j'ajouterai à mon sac 5 kg d'eau et 4 kg de nourriture, ce qui n'est pas beaucoup pour une semaine. Au final, 25,7 kg! Je comprends pourquoi j'étais fatigué, d'autant que j'ai allégé mon sac, à Palm Springs.

Oui, je sais, j'entends Anne-Marie demander pourquoi je vous emmerde avec ces considérations. Juste pour expliquer que j'ai devant moi une semaine de marche difficile qui va servir de test. Traversée du massif de San Jacinto, puis une redescente de... 2000 mètres vers le désert. 160 km. Soit je parviendrai à m'accommoder de ce poids tout en avançant suffisamment vite, soit je rentre à la maison. Parce qu'il ne faut pas oublier, de surcroît, qu'il va falloir très vite parcourir des distances quotidiennes de plus de 30 km, faute de quoi on ne peut pas parvenir au Canada à temps. Et même si vous dites "on s'en fout, du Canada", il reste la contrainte des points d'eau. Le désert d'Anza-Borrego que je viens de traverser, c'était une oasis, à côté du désert de Mojave qui est devant moi. Ils annoncent des tronçons de 50 km sans eau!!

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