lundi 2 avril 2012

REI



Si vous attendez avec impatience mes premières rencontres avec les serpents à sonnette, vous risquez d'être déçus. Pour le moment ce serait plutôt bonnes bouffes et amitié, au programme. Rob et sa femme Pamela ont déjà frappé. Je n'ai pas le "droit" de partir pour Campo avant lundi prochain. Ils ont organisé une grande fiesta pour moi, pour le jour de Pâques. Ils font venir leurs meilleurs amis et des membres de la famille qui veulent voir de visu le crazy Frenchman. Geoff, lui aussi, a appelé pour dire qu'il descendrait depuis Hollywood un soir de la semaine pour qu'on aille dîner ensemble. Si vous ne savez pas, ou plus, qui est Geoff, jetez un coup d'oeil au billet intitulé "Dream Team".
Je suis ravi de tout ça, et ça me laisse une semaine supplémentaire à planter des aiguilles vaudou empoisonnées au curare jivaro dans une figurine du PDG de Nikon afin qu'il envoie mon appareil photo toutes affaires cessantes.

En outre, il y a un problème important de "waypoints" GPS à régler, parce que j'ai tout de même une petite rando à l'horizon. Comme vous le savez, si vous êtes des lecteurs sérieux de ce superbe blog, la cartographie et les points de localisation GPS sont aimablement concoctés — et offerts — par Halfmile, hiker émérite qui habite San Diego. Or, je ne parviens pas, en suivant ses instructions, à obtenir la visualisation de cette liste capitale de waypoints. Comme Paul — qui habite Luchon et se prépare lui aussi à venir sur le PCT avec son épouse Chantal — a eu le même problème, nous pensions que ça pouvait venir de notre situation européenne. Mais c'est la même chose ici. De toute façon, j'avais contacté Halfmile, qui s'est comporté... en Américain: il m'a proposé de le rencontrer à San Diego et de régler mon GPS. Mais il sera sur le PCT jusqu'au 8 avril. "Peu importe", m'a-t-il écrit. Si je suis déjà en chemin avant son retour,... il viendra un soir me rejoindre sur le sentier! Non mais, franchement, c'est rien du tout, ça! Juste prendre sa voiture après le boulot, se taper quelques dizaines de miles et marcher sur le PCT pour venir à la rencontre d'un type qu'il n'a jamais vu. Où il est, le problème??

J'ai réussi à mettre (déjà) un bordel pas croyable dans "ma" chambre en déballant tout le matériel. Maintenant, il va falloir s'armer d'une hache et trancher dans le vif. Comme le disent les hikers, on étale tout par terre, on en prend le tiers seulement. Et de toute façon, ce sera déjà trop. Le stress commence à retomber lentement, la jubilation prend le relais,  et l'angoisse laisse la place à la douce euphorie que je ressens toujours quand je suis aux États-Unis. Oui, je sais, ça fait un peu tocard de laisser entendre que je passe mon temps en Californie, mais ces gens sont tellement gentils, et leur pays tellement beau, que c'est ici que je me sens vraiment bien. La gentillesse, moi, ça me fait craquer. Et il suffit d'aller dans le moindre magasin, ou à la poste, comme nous venons de le faire, pour être émerveillé par la douceur et l'amabilité générales.

Je vais maintenant retourner chez mes potes de REI, à Huntington Beach, chez qui Roger et moi avions fait une attaque à carte de crédit armée il y a quelques mois. Quelques bricoles à acheter: des cartouches de gaz, etc. Je ne peux même pas être désagréable en vous disant que le ciel est étincelant et qu'il fait chaud, comme d'hab. C'était la même chose en France avant le départ.


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